Appel à initiatives pour la biodiversité

Réhabilitation d’une annexe hydraulique afin de favoriser la reproduction des brochets

Fédération de pêche et de protection du milieu aquatique du Morbihan

Réalisation : automne 2018

Coût prévisionnel : 21 500 euros

Le site de la Couarde pressenti pour la réhabilitation d’une frayère à brochets est situé dans le lit majeur de la rivière le Blavet sur la commune de Bieuzy. Ce projet consiste à rétablir des zones de faible profondeur où la végétation pourra s’implanter et servir de support pour la reproduction des espèces piscicoles dont le brochet, espèce repère.

Les travaux comprendront le dégagement des saules, l’enlèvement des souches puis la création d’un chenal principal et de chenaux secondaires de faible profondeur. Les matériaux extraits du site seront exportés en dehors du lit majeur du cours d’eau. La section courante sera caractérisée par un large chenal avec des berges de faible pente et une partie centrale plus profonde.

Annexes de Loire : support de biodiversité

Fédération de pêche et de protection du milieu aquatique du Loiret

Réalisation : 2019 - 2020

Coût prévisionnel : 100 266 euros

L’objectif du projet est d’actualiser l’inventaire, d’évaluer précisément l’état de ces annexes et d’engager la restauration de leurs fonctionnalités éco-hydrauliques, dans un contexte lié à Natura 2000 Loire 45. La Fédération s’associera au Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val-de-Loire, notamment pour le pilotage des inventaires terrestres. Certains sites du projet se superposent avec les zones d’intervention du Plan Loire (restauration et entretien du lit) et les enjeux Natura 2000. Le projet se focalisera sur l’axe Loire et ses annexes (milieux latéraux et zones humides du lit majeur). Ces milieux présentent des enjeux vitaux pour de nombreuses espèces, notamment le brochet, espèce phytophile, utilisé comme espèce repère du bon fonctionnement hydro-écologique du fleuve. Cependant ces sites déterminent des fonctionnalités indispensables au maintien et au développement de nombreuses autres espèces terrestres végétales et animales dont le caractère patrimonial nécessite la préservation.

Dans un premier temps, les annexes référencées feront l’objet d’un diagnostic (éco-hydraulique, piscicole et faune - flore) plus ou moins avancé suivant leurs potentialités et leur état actuel.

Les sites faisant l’objet de travaux seront sélectionnés en fonction de leurs potentialités avec pour objectif de restaurer que légèrement un maximum de surface avec une attention particulière apportée aux jussies. Les actions de reconnexion, d’ouverture à la lumière, de simple enlèvement des encombres, d’arasement de talus ou de bourrelets, seront priorisées et réalisées en fonction des effets potentiels sur le milieu et les espèces cibles ainsi que leur coût de réalisation.

Recherche de techniques d’entretien mécanisé des zones de sources situées dans des prairies humides

Fédération de pêche et de protection du milieu aquatique de l’Indre

Réalisation : 2020

Coût prévisionnel : 30 000 euros

L’objectif du projet est de protéger, préserver et entretenir les zones de sources situées dans les zones humides prairiales, tout en permettant une activité agricole de type élevage, en recherchant des techniques d’entretien régulier non soumises à des régimes d’autorisation administrative.Ce projet se ferait en étroite collaboration avec la Chambre d’Agriculture de l’Indre et ses syndicats associés ainsi qu’avec l’association Indre Nature afin de répondre réglementairement aux notions d’entretien légal et régulier sur les zones de sources du Boischaut Sud, situées dans le sud du département de l’Indre (Tête des bassins versants de l’Indre, des affluents de la Creuse et de l’Anglin). Sur ces territoires, les études menées pour la politique des trames verte & bleue ont clairement mis en avant l’intérêt de protéger et d’entretenir les zones humides prairiales, ainsi que les têtes de bassin. Toutefois, l’émergence recherchée de nouvelles techniques de travaux pourrait bénéficier à d’autres bassins du département (Modon, Nahon par exemple), voire participer aux réflexions nationales menées sur le sujet.

Historiquement, les anciens paysans entretenaient manuellement ces linéaires de source, à la pioche et à la pelle. Puis, dans les années 70-90, ces entretiens se sont fait à l’aide d’engins lourds, type pelleteuse, et les ruisseaux-sources ont été sévèrement curés recalibrés.

Depuis 25 ans et les différents textes réglementaires pour la protection de la ressource en eau, ces travaux « lourds » sont logiquement soumis à autorisation ou déclaration administrative. Résultat, on assiste à de nombreuses zones abandonnées qui s’enfrichent ou au maintien de certains travaux parfois irréguliers, au détriment de la ressource en eau et de sa richesse biologique.

Pour le maintien et la préservation de ces zones humides, zones de sources en tête de bassin, tout comme pour le maintien d’une activité liée à l’élevage, il y a un intérêt à trouver de nouveaux outils ou à utiliser différemment les outils existants, pour permettre un entretien mécanisé pratique qui ne soit pas soumis au régime d’autorisation et qui corresponde à de l’entretien légal et régulier.